
Aristote

« Le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont »
Qui est-il ?
Aristote, de son vrai nom Aristoteles est un philosophe et naturaliste grec de l'Antiquité. Il est né en 384 avant J-C en Macédoine et est mort en 322 avant J-C à Chalcis.
Issue d'une grande famille, son père ; Nicomaque était le médecin personnel du roi de Macédoine, sa mère ; sage femme. Vers l'âge de 10/12 ans, il devient orphelin ; ses parents ont été atteints d'une épidémie.
Assoiffé de connaissance, à l’âge de 18 ans (366 avant J-C), il vient à Athènes où les plus célèbres philosophes et savants enseignent. En 367 av J-C, Aristote étudie à l'école d'Isocrate mais insatisfait, il rentre dans l'Académie de Platon.
Platon, le maître surnommait son élève « le cerveau de l'école ». Une relation particulière s’instaure entre les deux hommes.
Quatre ou cinq ans après son admission à l'Académie, Aristote est nommé
Professeur de rhétorique par Platon lui-même. C'est donc lui qui assure le cours
de culture générale et de composition littéraire. Son enseignement se démarque
un peu de celui de Platon mais la confiance continue de régner entre les deux
hommes.
Il en sera ainsi jusqu'à la mort de Platon en 348 avant J-C. A partir de là, tout
se complique. Aristote entre en conflits avec les héritiers de Platon et décide donc
de quitter l'Académie.
Il part s'installer à Assos ; une île gouvernée par Hermias, un de ses anciens élèves.
Il y fait des études de botanique et des faunes marines. Il y fonde également une
école où il enseigne les sciences et la philosophie en s'inspirant de l'Académie.
Vers 341 av J-C il épouse Phythias qui lui donnera une fille du nom de Pythias
également. En 338 av J-C, il devient veuf et épouse Hepyllis avec qui il aura un fils du nom de Nicomaque, comme son père.
A la mort d'Hermias, deux ans plus tard, Aristote quitte Assos. En 343 av J-C, il devient le précepteur d'Alexandre le Grand qui vient d'avoir 13 ans. Pendant deux, trois ans, Aristote lui enseigne l'art de parler et d'écrire, la politique, la morale… Lorsque Alexandre le Grand succède son père sur le trône de Macédoine, Aristote le laisse à son destin. Il décide alors, de retourner à Athènes et y fonde sa propre école qui rivalise l'Académie. Le lycée devient un lieu intellectuel, enseignants et chercheurs travaillent dans des domaines tels que la médecine, les mathématiques, la biologie, l'anatomie, la cosmologie, l'art la poésie et bien d'autres encore..
Aristote enseigne à son lycée de manière original ; le maître, suivie de ses élèves enseigne en marchant dans les allées des jardins.
On les nommera alors ; les péripatéticiens (« les promeneurs » en en grec).
Aristote c'est détaché de l'influence de Platon, il a écrit de nombreux ouvrages et a bâti son propre système de pensée.
La grande passion d'Aristote est l'observation de la nature et du monde animal. Tout comme Platon, Aristote cherche à saisir tout ce qui est éternel, universel.
En 323 av J-C, Aristote doit quitter son lycée suite à la mort d'Alexandre le Grand ce qui intensifie les sentiments anti-macédoniens et pousse les Athéniens à se révolter. Il se réfugie avec sa famille en Chalcis.
Le choc est terrible, il devient douloureusement malade et rédige son testament dans lequel il lègue son Lycée à Théophraste.
En 322 av J-C, Aristote meurt âgée de 62 ans.
Les œuvres qu'Aristote à rédiger à partir de 350 av J-C, sont réparties en deux groupes. D’abord, des œuvres publiées par Aristote mais qui ont été perdu. Celles-ci sont appelées ; Les écrits exotériques qui sont composés sous forme de dialogues et sont destinés aux élèves de son lycée et au grand public. Parmi ces écrits, il y a l’Eudème, (dialogue sur l’immortalité de l’âme), De la philosophie (qui traite sur la cosmologie, contre les Idées et les Nombres idéaux) ou encore Du Bien (sur Platon et son enseignement).
Ensuite, des écrits qui ont été conservé mais qui n'étaient pas destinées à être publiés. Cela sont appelés ; Les écrits ésotériques.
En parallèle, Aristote a rédigé un ensemble de 14 livres réunis dans la Métaphysique.

Que pense t-il?
On retrouve la théorie d’Aristote dans deux regroupements de livres différents : La Physique qui rassemble 2 livres et La Métaphysique rassemblant 14 livres. Le 8ème chapitre de La physique et le 12ème de La Métaphysique pour commenter sa théorie. Dans ses œuvres, Aristote argumente sa pensée sur les premières causes et les premiers principes.



« Ce qui, à l'origine, poussa les hommes aux premières recherches philosophiques, c’était, comme aujourd'hui, l'étonnement. Entre les objets qui les étonnaient et dont ils ne pouvaient rendre compte, ils s'appliquèrent d'abord à ceux qui étaient à leur portée ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à s'expliquer de plus grands phénomènes, par exemple les divers états de la lune, le cours du soleil et des astres, enfin la formation de l'univers. »
La théorie d’Aristote consiste donc à trouver ce qu’on appelle les « causes ». Celles-ci se définies par l’étude de dieu, qu’on l’appelle la théologie aristotélicienne.
En effet, à travers la Physique et la Métaphysique, Aristote démontre qu’il existe deux mondes.
- D’une part, au-dessus de nous ; le monde « supra-lunaire » ou « cosmos » qui comprend ; le Ciel, des Etoiles fixes et les Sphères des différentes planètes. Aristote le définit donc comme un monde parfait, incorruptible et éternel car la forme y est totalement en acte et non plus en puissance. (L’univers est soumis à une loi de progrès qui, avec l’aide des formes déjà réalisées l’élève vers une fin supérieure en vue de perfection plus haute) - D’une autre part, au-dessous de nous ; le monde « sub-lunaire » qui correspond à la terre est un monde où tout est agité. Celui-ci est un monde imparfait car, ici, la forme reste en puissance et pas totalement en acte.
D’ailleurs, cette conception de l’univers en deux monde, a donné naissance à l’astronomie et la physique.
Aristote attribut aux corps célestes une nature beaucoup plus parfaite que celle des corps terrestres.
Tandis que, les corps terrestres ont besoin d’un mouvement pour être en mouvement, ce n’est pas le cas pour les corps célestes car ce monde supra-lunaire ne peut être qu’éternel. On ne peut alors penser que le mouvement a commencé d’une façon absolue car, pour déclencher le mouvement, il faut un autre mouvement.
Dans la Physique, Aristote tente d’identifier différentes causes telles que ; la cause motrice, c’est-à-dire, l’origine du mouvement de la chose ou encore la cause finale, c’est-à-dire, le but final pour lequel la chose est faite autrement dit la fin de tout ce qui se produit et se déplace dans ce monde.
En vient alors à l’idée qu’il existe un Premier Moteur immobile qui cause le mouvement de tout l’univers. Celui-ci serait la cause motrice de tout mouvements. On parle bien évidemment de l’existence de Dieu.
Dieu, un Acte pur, absolument parfait et éternel. Voilà l’ultime objet de la Métaphysique. Ce moteur immobile par qui est dirigé et suspendu l’univers. Ce dieu est vivant, actif.
En plus d’être immobile, il serait alors éternel. Dans le cas contraire ; cela voudrait dire qu’il existe un commencement à son existence, qui aurait besoin d’une cause. En effet, en prétendant que si tout ce qui est en mouvement est mû par un autre, cet autre est aussi en mouvement par un autre à son tour.
Or, Aristote ne peut expliquer l’existence de n’importe quel mouvement, il faut arriver à un principal moteur qui n’est pas mû. Donc, pour déclencher un mouvement, il faut un moteur. Aristote conclut, qu’il y a un moteur actionnant l’univers et remonter à l’infini serait supprimer la source du mouvement.
Cela engendre alors le fait de penser à un univers éternel, qui n’a pas connu de début, qui ne connaîtra aucune fin et qui change constamment.
En parlant de dieu comme du moteur de l’univers, Aristote ne dit pas que Dieu est le créateur de l’univers. Puisque, le monde étant éternel, Dieu ne l’a pas créé et n’y joue même pas un rôle. Ce serait contradictoire ; si un être parfait (Dieu) avait pensé à l’imparfait (l’univers).
On peut également penser que la théorie du Premier Moteur est due au refus d’accepter une création du monde. En effet, la base des livres d’Aristote est vouée à donner une théorie du monde, sans création mais pourtant avec un dieu créateur.
On peut retenir de la théologie d’Aristote que Dieu n’est sûrement pas la seule cause bien qu’il soit la cause motrice universelle et finale, mais, d’autres causes pouvant expliquer le monde existent, comme par exemple ; la cause matérielle ou formelle.
Ainsi, d’après Aristote, il existe un dieu définit comme étant un Premier Moteur éternel tout autant que l’univers. Celui-ci n’aurait donc jamais connu de commencement.


« Ainsi donc, le ciel prit dans sa totalité n’a pas eu de naissance et ne peux périr, mais il est unique et éternel. Il contient et embrasse en lui-même l’infinité du temps. Voilà pourquoi il est bon que nous convainquions intimement de la vérité des conceptions anciennes, selon lesquels il est immortel et divin »
Au Moyen Age, d’autre philosophes tel que Averroès ou encore le catholique Thomas d’Aquin s’appuieront sur la théorie d’Aristote afin d’établir un lien entre la théologie et la philosophie …
A propos du lien entre la théorie de Platon et d’Aristote qui se rejoint au niveau de l’idée d’un Dieu dans l’univers ; L’Abbé Barthélemy a dit : « Aristote n’a pas hésité à reconnaître Dieu comme première cause du mouvement ; et Platon, comme l’unique ordonnateur de l’univers. »
Plus tard, un des philosophes les plus connus après Platon et Aristote ; René Descartes proposera également sa théologie inspirée de ses deux antécédents.
Au fil des années, d’autres philosophes s’inspirant ou non de Platon et Aristote ont continué à proposer leur théorie. Comme par exemple Antony Flew qui était un philosophe anglais du XXème siècle, il était athée et est connu pour avoir changé d’opinion là-dessus. En effet, il croyait en Dieu comme le créateur de l’Univers…
Mais les théories philosophique ne sont pas les seuls moyens qui puissent argumenter la question de l'Univers...